C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès soudain de notre père, Serge LeBlanc, survenu à l’Institut de cardiologie de Montréal le 22 juin 2025 à l’âge de 68 ans.
Aucun texte ne saurait pleinement rendre hommage à la vie de notre père, mais nous tenterons de le faire. Né dans la magnifique ville de Percé, au Québec, notre père a mené une vie et une carrière extraordinaires. Il est devenu père à l’âge de 17 ans. À l’automne 1979, à 22 ans, il a tout quitté pour prendre la route vers l’Ouest, s’installant à Houston, en Colombie-Britannique, à la recherche de meilleures opportunités pour lui et sa petite famille. Il a été embauché comme aide-géomètre à la mine Equity Silver. Il a appris l’anglais rapidement et, en quelques années à peine, a obtenu ses licences en forage et dynamitage.
Papa s’est épanoui à Houston, travaillant fort, mais profitant aussi de la vie : hockey, camping, chasse, pêche, ski alpin, ski nautique, golf, motoneige. Il a même obtenu sa licence de pilote et pilotait des Cessna. Il aimait les voitures sport, les camions et les motos. Comme les mines ne durent pas éternellement, lorsque celle d’Equity a commencé à décliner, il a quitté de précieux amis pour déménager avec sa famille à Yarmouth, en Nouvelle-Écosse, en 1988, où il a travaillé à la mine d’étain. En 1991, il est devenu père une seconde fois avec la naissance de sa deuxième fille.
Une nouvelle opportunité s’est présentée lorsqu’il est devenu travailleur expatrié, œuvrant dans des mines au Suriname, en Guyane, en Afrique, en Équateur, ainsi qu’à Thunder Bay, en Ontario. Il a travaillé pour Cambior, IAMGOLD, dans des mines telles que Omai et Rosebel. Il a gravi les échelons, gagné en expérience et en respect, accumulant des décennies de savoir-faire et d’astuces qu’aucune école ne peut enseigner, mais que seul le terrain et les mentors peuvent transmettre. Il connaissait son métier. Il était confiant, impressionnant, exigeant. Il était, en quelque sorte, une légende. Ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était le dynamitage. Il a parcouru le monde et avait tant d’histoires à raconter. Des bonnes, des mauvaises, des tristes. Il a noué des liens indéfectibles avec ses collègues. Son surnom était « SUPER », diminutif de Superintendant. En plus du français et de l’anglais, il a appris le portugais et les langues locales partout où il a travaillé.
Son signe astrologique était le Taureau, et cela le décrivait parfaitement. Il était l’homme le plus fort et le plus travaillant que nous ayons connu et que nous connaîtrons jamais. Il était unique. Complexe. Une énigme que nous n’avons jamais réussi à résoudre. Une forteresse au cœur tendre qu’il protégeait ardemment. Il aimait profondément à sa manière et souhaitait être aimé et accepté. Il aimait ses parents avec intensité et voulait les rendre fiers. Il était protecteur. Avec les années, il devenait plus tendre, plus sensible, plus réfléchi et nostalgique.
Sa famille et ses amis ont une infinité d’histoires et de souvenirs précieux de lui. De nombreuses personnes ont marqué sa vie, trop nombreuses pour toutes les nommer.
Il adorait ses chiens : des compagnons fidèles : Prince, Taffy, Sharp, Mon Chum.
Bien qu’il ait quitté Percé en 1979, une partie de lui y est toujours restée. Il y retournait dès qu’il le pouvait. Le Rocher Percé, l’île Bonaventure, le Mont Ste-Anne, la mer ; ils faisaient partie de lui. Il était Gaspésien dans l’âme. Enfin, il adorait le gâteau au chocolat et à la noix de coco de sa mère, avec son glaçage bouilli, accompagné d’un grand verre de lait.
Ce texte ne fait qu’effleurer l’homme qu’était Serge LeBlanc. Parti beaucoup trop tôt. Il faisait encore des projets d’avenir. Des projets qui, malheureusement, ne verront jamais le jour.
Il laisse dans le deuil son chien bien-aimé (Mon Chum), ses filles : Phany (Brad), Jo-Annie (Bruno), ses petites-filles : Emma et Amy, ses sœurs et ses frères: Linda (Gérard), Yvan (Huguette), Daniel (Dany), John et Reine (René),
Il rejoint dans l’au-delà : sa mère feu Émilie Bunton, son père feu Ernest LeBlanc et sa petite sœur Arlette.
La famille recevra les condoléances dimanche le 6 juillet 2025 de 11h30 à 14h30 suivi d’un hommage à la vie au Complexe Funéraire Roy au 1000 Montée Masson, Mascouche, QC, J7K 2L7.
